Gambling and the Couple: Comparing Gamblers’ and Spouses’ Views on Family, Marital and Individual Levels

Abstract

This study compares the perspectives of 19 pathological gamblers with those of 13 pathological gamblers' spouses (N = 31) with regard to family (i.e., family functioning and quality of life), marital variables (i.e., dyadic adjustment and marital satisfaction) and individual variables (i.e., congruence, differentiation of the self and psychopathological symptomatology). Regarding individual functioning, the gamblers and spouses presented with psychological symptomatology, as both had values that are typical for emotionally disturbed populations. Moreover, the gamblers showed additional difficulties with regard to congruence. The results show that the gamblers' perspectives on family and marital life were less affected by difficulties, yet this difference was most pronounced in marital life. The primary limitations of the current study are regarding the independence of the subsamples (i.e., the participants were married or had marital life partners but were not couples) and the small sample size. Nevertheless, the current results call into question the ‘truths' that are taken for granted by previous literature (e.g., gambler's perceptions of marital problems) and highlight the challenges that couples' therapists face regarding perspective differences in couples experiencing a gambling problem.

Cette étude compare le point de vue de 19 joueurs ou joueuses pathologiques avec celui de 13 conjoints ou conjointes de joueurs ou joueuses pathologiques (N = 31) sur leur vie de famille (fonctionnement familial et qualité de la vie en famille) et sur différentes variables conjugales (ajustements liés à la vie à deux et satisfaction conjugale) et individuelles (congruence et différenciation de l’identité et symptômes psychopathologiques). Sur le plan du fonctionnement individuel, les joueurs ou joueuses et les conjoints ou conjointes présentaient dans les deux cas des symptômes psychologiques, chaque groupe possédant des valeurs typiquement associées aux personnes souffrant de troubles affectifs. Les joueurs ou joueuses présentaient en plus des difficultés supplémentaires relativement à la congruence. Les résultats indiquent que le point de vue des joueurs ou joueuses sur leur vie conjugale et familiale était moins influencé par leurs difficultés, cette différence étant par ailleurs plus marquée en ce qui a trait à la vie conjugale. Les principales limites de l’étude sont le caractère indépendant de chaque sous-groupe (les participants étaient des personnes mariées ou vivant en union conjugale, mais ne constituaient pas des couples) et la petite taille de l’échantillon. Néanmoins, les résultats obtenus appellent à une remise en question des « certitudes » généralement tenues pour acquises dans la littérature (p. ex., sur la perception qu’ont les joueurs ou joueuses de leurs problèmes conjugaux) et mettent en lumière les problèmes que peuvent rencontrer les thérapeutes de couple concernant les différences de perceptions au sein des couples dont l’un des membres souffre d’un problème de jeu.